Vous avez un SOPK et vous vous questionnez sur la meilleure façon de prendre soin de vous et de réduire vos symptômes ? Vous êtes au bon endroit.
Dans cet article, je vous propose de faire le point sur ce qu’apporte la naturopathie dans la gestion du SOPK. Des méthodes douces et naturelles qui apportent un soulagement et du réconfort dans un quotidien souvent chamboulé par ces symptômes.
Rappel : Qu’est-ce qu’est le SOPK ?
Le SOPK – appelé aussi syndrome de Stein-Leventhal ou dystrophie ovarienne – est un trouble hormonal qui touche entre 10 à 13% des femmes. Cela est dû à un dérèglement hormonal d’origine double – ovarienne et/ou au niveau d’une zone du cerveau (l’hypophyse). Il engendre très souvent un trouble de la production des follicules ovariens : le dérèglement hormonal entraîne un surnombre de follicules qui n’arrivent pas à maturation et qui s’accumulent dans les ovaires.
Cela créer une accumulation de follicules dans les ovaires et donne cet aspect “polykystique” qui devrait être en réalité qualifié d’aspect “multifolliculaire”, puisque ce sont des follicules et non des kystes.
“Le SOPK n’est pas un problème de kystes, mais d’ovaires multifolliculaires”
Le SOPK est la première cause d’infertilité chez la femme et d’hyperandrogénie. Il est souvent associé à de l’insulino-résistance et multiplie par 3 le risque de diabète.
Le SOPK est un syndrome complexe qui s’exprimera différemment chez chaque femme, nous retrouvons généralement des caractéristiques communes.
Les symptômes courants du SOPK
Chaque femme est différente. Si les symptômes sont variables, on retrouve certains ou l’ensemble des symptômes suivants :
- Acné
- Pilosité excessive
- Chute de cheveux
- Cycles irréguliers voire cycles absents
- Infertilité
- Prise de poids inexpliquée
- Fringales sucrées
- Fatigue chronique
- Maux de têtes
Si vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces symptômes, c’est le moment de consulter votre gynécologue, sage-femme ou médecin généraliste. Le gynécologue peut parfois vous renvoyer vers un endocrinologue – le spécialiste des hormones pour réaliser un diagnostic complet !
J’ai un diagnostic, qu’est-ce que je fais ?
Ça y est, les mots sont posés, il s’agit bien du SOPK. Parfois, cela fait peur. Parfois c’est un soulagement de pouvoir mettre des mots sur des symptômes présents depuis longtemps. Dans tous les cas, prenez le temps. De lire, de vous informer et de vous entourer d’une équipe de choc pour vous soutenir et vous comprendre. Vos proches, mais aussi un gynécologue, une sage-femme et d’autres thérapeutes en qui vous avez confiance.
Ces professionnels de santé vous accompagneront avec leurs approches médicales du SOPK. En complément, saviez-vous que la naturopathie à beaucoup à vous apporter en parallèle de ce suivi ?
Pourquoi faire appel à un naturopathe pour mon SOPK ?
Le SOPK est un trouble hormonal global, dont les causes précises ne sont pas encore tout à fait établies par les chercheurs. Bien sûr, des pistes émergent, mais l’impact de l’hygiène de vie sur la santé hormonale revient toujours dans ces études. Malheureusement, notre système de santé actuel, en France tout du moins, propose trop peu de conseils et de suivi autour de l’hygiène de vie. L’idée pourtant serait de nous apprendre à bien vivre pour éviter de tomber malade. C’est devenu le métier du naturopathe, qui est avant tout un éducateur de santé au plus proche des personnes qu’il accompagne.
En prévention et dans l’accompagnement de certains troubles, le naturopathe aide à cibler l’hygiène de vie la plus adaptée à son état de santé (l’alimentation, le cadre de vie, gestion du stress, amélioration du sommeil, et utilisation de plantes et compléments alimentaires ciblés). Tous ces outils ont un objectif commun : Améliorer la qualité de vie. Avec le SOPK, cela fait sens, quand on connaît les symptômes qui impactent le quotidien de milliers de femmes en France : Des cycles irréguliers ou anovulatoires, une prise de poids importante (70 à 80% des femmes ayant un SOPK sont touchées par la résistance à l’insuline), l’alopécie, la pilosité excessive, l’acné, les douleurs pelviennes, la fatigue chronique, les fringales, le brouillard mental et j’en passe.
Alors que faire ?
Une approche globale du SOPK
Prendre chaque symptôme un à un n’aurait pas de sens car c’est le dérèglement hormonal qui entraîne une cascade de symptômes. Souvent, on fait une cure de zinc pour apaiser son acné, on use et abuse de compléments alimentaires pour la chute de cheveux, on prend la pilule ou des plantes pour les cycles et on fait des régimes à gogo pour perdre du poids.
Et si je vous disais que le SOPK s’accompagne de façon globale ?
70 à 80% des femmes ayant un SOPK sont touchées par la résistance à l’insuline
Et que ce mécanisme à un impact considérable sur la santé hormonale mais aussi le bien-être quotidien.
La résistance à l’insuline est un processus qui se met en place quand nos cellules ne laissent plus entrer le glucose. Ce glucose, qui provient de notre alimentation, pénètre normalement dans les cellules musculaires, hépatiques et adipeuses quand le pancréas produit une hormone, l’insuline. Cette insuline à un rôle hypoglycémiant, elle s’assure du stockage du glucose dans les cellules. Quand une résistance à l’insuline se met en place, les cellules ne s’ouvrent plus lorsqu’elles reçoivent le message de cette hormone. Le glucose continue sa route dans la circulation sanguine, favorisant des hyperglycémies et un stockage au niveau du foie. Mais l’insuline aussi, et va causer le taux d’insuline élevée dans le sang (une hyperinsulinémie) qui impacte, entre autres, l’équilibre hormonal. Je vous en parle un peu plus loin.
La résistance à l’insuline, quand elle n’est pas détectée et prise en charge à temps, peut basculer vers un pré-diabète voire un diabète de type 2 nécessitant un traitement anti-diabétique et un suivi médical. Les risques sont plus élevés pour les femmes touchées par le SOPK.
Quel lien avec mon SOPK ?
L’hyperinsulinémie impacte l’équilibre hormonal et ainsi, le SOPK. L’insuline en excès va stimuler la production de la testostérone, l’une des hormones androgènes qui favorise l’hyperandrogénie du SOPK. En cas d’insulino-résistance, nos hormones androgènes vont se convertir plus difficilement en oestrogènes, favorisant encore l’hyperandrogénie et ces symptômes (acné, hyperpilosité, alopécie et cycles irréguliers).
L’alimentation pour prévenir la résistance à l’insuline
Mieux vaut prévenir que guérir ! L’alimentation à Index glycémique bas (IG Bas) est celle qui sera proposée le plus simplement par votre éducateur de santé. Choisir des aliments à IG Bas va faire monter la glycémie sanguine en douceur, évitant ainsi les hyperglycémies et les hypoglycémies qui s’ensuivent (le fameux coup de barre). Beaucoup de blogs de recettes spécialisées dans cette alimentation proposent un choix large de plats délicieux et variés, avec peu d’impact sur la glycémie. Sur la durée, la résistance à l’insuline cesse de s’amplifier. Déjà un bon point !
L’alimentation anti-inflammatoire
En la cumulant avec des aliments à IG Bas – ce qui est souvent le cas avec l’alimentation anti-inflammatoire – on cumule les effets bénéfiques. En effet, le SOPK est souvent couplé d’un processus d’inflammation chronique qui renforce à la fois la résistance à l’insuline, les douleurs pelviennes, et l’hyperandrogénie. Inspirée du régime méditerrannéen qui apporte une quantité d’Oméga 3, 6 et 9 en quantité suffisante avec de bons légumes et fruits frais, des fromages de chèvres ou de brebis, et des céréales complètes, elle a tout bon !
La phytothérapie et la micronutrition pour l’équilibre hormonal
De nombreuses plantes et principes actifs sont essayés pour la prise en charge du SOPK. Après 8 mois d’accompagnement de femmes atteintes du SOPK auprès de l’entreprise SOVA – spécialisée dans le SOPK, j’ai pu cibler les plus efficaces pour vous les proposer en consultations.
L’inositol par exemple, connu dans le monde du SOPK, est un sucre, anciennement classé dans la famille des vitamines, qui est aujourd’hui reconnu comme étant efficace sur les symptômes du SOPK comme les troubles de la fertilité et l’hyperandrogénie.
L’inositol est indispensable à la bonne maturation des ovocytes (nos futurs ovules). Rare sont les compléments qui contiennent les deux formes activent d’inositol en quantité précise, ayant chacun une action nécessaire sur la fertilité : Le Myo-Inositol et le D-Chiro Inositol.
D’autres existent bien sûr ! Nous en parlons en détail en consultation afin de cibler celui qui est fait pour vous (pour ne pas vous surcharger et éviter les tests à outrance de compléments qui finissent pas rester dans le placard 😉 ).
La gestion du stress et du sommeil
Le bien-être émotionnel à un impact sur l’équilibre hormonal. Pourtant, on sait que le SOPK provoque son lot de stress et d’angoisse, que ce soit lié aux symptômes comme à l’incompréhension des proches. Se faire accompagner pour s’apaiser est loin d’être un détail dans un parcours pour mieux vivre ces symptômes.
Alors quelles solutions propose la naturopathie ?
LA PHYTOTHÉRAPIE, avec des plantes apaisantes ciblées et choisies de façon personnalisées (en lien avec vos contre-indications et la façon dont se manifeste votre stress) est d’une grande aide ! La camomille romaine, le tilleul, la valériane officinale ou le griffonia sont des exemples de plantes qui soutiennent le système nerveux dans les moments difficiles.
LA MICRONUTRITION : Il s’agit des compléments alimentaires qui ciblent le besoin émotionnel, comme le magnésium par exemple. On le choisit sous forme de citrate ou de bisglycinate pour une meilleure absorption par l’organisme. Mon astuce : le magnésium, comme tout autres compléments alimentaires, se prend à distance de 2h minimum du café ou du thé afin de ne pas limiter son absorption au niveau des cellules.
D’autres seront utiles et plus ciblés en fonction de vos problématiques. L’analyse de vos besoins est importante pour éviter de prendre trop de compléments au quotidien.
LES TECHNIQUES DE SOPHROLOGIE : Imaginez, vous êtes allongées confortablement sur une table de massage, enveloppée d’une couverture. Une séance de relaxation commence et vous vous laissez guider par le son de ma voix qui vous transporte là où vous en avez le plus besoin. C’est l’objectif de nos séances de techniques de sophrologie qui est outil formidable pour accompagner le lâcher-prise et pour vous aider à regagner en ressources, celles qui vous sont nécessaires. Cette méthode peut faire l’objet d’une séance complète de naturopathie pour vous aider à vous apaiser.
LA RÉFLEXOLOGIE : Réflexologue certifiée, je vous propose cette méthode de bien-être issue de la médecine traditionnelle chinoise pour vous apaiser et travailler de paires sur le SOPK. Pour vous, elle est ressentie comme un massage des pieds, des mains ou du visage selon votre demande. Pour moi, il s’agit d’une méthode de travail précise grâce à des points ciblés sur votre corps que je choisis de façon personnalisées pour prendre soin de vous.
L’hygiène de vie adaptée au SOPK
Bien sûr, tout ce que je viens de citer est associé à une bonne hygiène de vie. Si quelques-unes de ces astuces prennent place dans votre quotidien, alors bravo ! C’est déjà beaucoup. Ici, j’ajouterai l’hygiène de vie plus globale. Les petites habitudes quotidiennes qui misent bout à bout, forment un grand tout !
LA CHASSE AUX PERTURBATEURS ENDOCRINIENS : Ces substances sont capables de modifier ou d’imiter le fonctionnement de nos hormones. Ils sont parfois d’origines naturelles (comme issus de laits animaux, de plantes hormon-like comme le soja, le lin ou le houblon), mais aussi d’origine chimique. Aujourd’hui, les perturbateurs endocriniens sont reconnus comme étant la cause de troubles hormonaux, neurologiques, source d’autisme ou encore de troubles métaboliques comme le diabète et l’obésité. L’OMS estime que 23% de la mortalité mondiale est liée à l’environnement de vie et à l’exposition à ces substances. On les trouve dans nos objets du quotidien (ustensiles de cuisine, vêtements et meubles neufs, peintures etc.), cosmétiques et produits d’entretiens et j’en passe.
Le naturopathe a pour rôle de vous guider dans cette jungle pour vous orienter vers des choix de consommation plus respectueux de votre santé. Par exemple : Supprimer les poêles en Teflon de votre cuisine, reconnus comme perturbateurs endocriniens entraînant des troubles de la fertilité, des troubles hormonaux, des cancers hormonaux et toxiques pour l’immunité. Remplacer les petits à petits (question de budget) par des ustensiles en céramique ou en acier, qui seront sans danger et durable !
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE : Le naturopathe n’est pas un coach sportif, mais il peut vous guider vers l’activité physique la plus adaptée à votre santé. J’ai d’ailleurs rédigé un article spécialisé sur les meilleurs sports adaptés au SOPK pour SOVA.
Pour le lire, c’est juste ici : Quel sport pratiquer avec le SOPK – Lire l’article en cliquant ici.
Vous aussi, faites vous accompagner
Ma naturopathie apporte avant tout un soutien et une présence pour vous aider à vous sentir moins seule face un syndrome souvent mal compris par l’entourage. Tous ces conseils et pistes de mieux-être sont précieux mais ils le sont d’autant plus quand ils sont apportés avec de la douceur pour compenser un peu ce syndrome qui vous accompagne au quotidien. Je vous guide en consultation afin de créer le programme le plus adapté à votre SOPK et votre quotidien, et je ne vous lâche pas, jusqu’à ce que vous vous sentiez mieux ! 😉
Merci pour votre lecture !
Je suis Fanny Menou, naturopathe et réflexologue spécialisée en Fertilité et dans les troubles hormonaux féminins.
Je vous reçois en téléconsultation et au cabinet à Issoire (63) pour nos séances !
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